DIDF-Suisse a appelé à descendre dans la rue contre les inégalités

14 Haziran 2021 15:57

Le groupe de femmes DIDF - Suisse a appelé toutes les femmes salariées à bas salaire, exposées au racisme et aux inégalités, à participer aux actions qui auront lieu aujourd'hui.

Le groupe de femmes DIDF - Suisse, à l'occasion de l'anniversaire de la grève en 1991 des travailleuses de la montre pour l'égalité des salaires et des droits, a appelé toutes les femmes employées à bas salaires, exposées au racisme et aux inégalités à participer aux actions qui auront lieu aujourd'hui, Il a annoncé qu'ils seraient sur le terrain avec le slogan ’’ à travail égal, salaire égal !’’, "Mieux se protéger contre les violences sexistes et sexuelles".

La déclaration complète faite par le groupe de femmes DIDF - Suisse est la suivante ;

En 1991, l’idée de la grève des travailleuses de l’horlogerie pour « l'égalité des salaires et des droits » s'est répandue dans tout le pays sous le nom de Grève des Femmes du 14 juin. À ce jour, les conditions se sont détériorées au lieu de s'améliorer. Les promesses d'égalité aux femmes n'ont jamais été tenues. En 2019, lors de la 2ème Grève des Femmes avec pour slogan « l'égalité au travail et dans la vie sociale », nous travaillions sans rémunération à partir de 15h24, aujourd'hui nous travaillons gratuitement à partir de 15h19 ! Autrement dit, nous travaillons chaque année avec des salaires de plus en plus inégaux.
La garde d'enfants et le travail domestique invisible ont augmenté énormément avec la pandémie. Le taux de crimes sexistes et sexuels contre les femmes et les personnes LGBTI+ est en augmentation. Les femmes immigrées sont la cible de politiques racistes et sexistes. En particulier, des secteurs tels que la santé, le nettoyage et les soins, où nous, les immigrées, travaillons le plus, figurent parmi les emplois les sous-payés du pays, mais nous avons vu que le monde s'immobilise sans notre effort. Cette année, nous serons sur le terrain avec les slogans ;
« À travail égal, salaire égal ! »
« Meilleure protection contre les violences sexistes et sexuelles !»
L'inégalité n'a pas d'âge ! En raison des inégalités salariales dans la vie professionnelle, de la garde des enfants et du travail domestique invisible, nous sommes encore plus voués à la pauvreté dans notre vieillesse que les hommes. Nous méritons une retraite humaine et une vieillesse paisible, sans relever l'âge de la retraite. Participer aux actions du 14 juin, c'est aussi s'opposer à « la retraite à 65 ans » qui nous est imposée. Voilà pourquoi nous serons sur le terrain avec les slogans ;
« NON à la retraite à 65 ans pour les femmes ! »
« Non à la réforme de l’AVS »
En route pour les actions du 14 juin :
En tant qu’immigrées travaillant pour de bas salaires et exposées au racisme et aux inégalités, nous serons sur le terrain avec nos revendications ce 14 juin. Participer à ces actions est pour nous l'occasion d'ajouter notre voix à celle de nos sœurs. Nous sommes dans la rue pour montrer notre couleur, notre voix et notre détermination !
Cependant, nous savons bien que ; ces marches et événements ne sont pas une « grève » mais seulement une manifestation de rue. Parce que millions de travailleuses continuent de travailler pendant la journée de la grève et on peut y participer seulement après le travail. Cela ne s’appelle pas « la grève » parce qu’on n’arrête pas de travailler avec notre muscle industriel !
On ne peut pas gagner "l'égalité de salaire et l'égalité des droits" revendiquée par la grève des femmes pendant 30 ans, tant qu'on a des sœurs qui doivent travailler, même le 14 juin, sans pouvoir faire grève malgré leurs conditions inégales et qui travaillent même dans deux emplois et ne peuvent même pas trouver le temps de se reposer ce jour-là. Nous devons vraiment incarner notre détermination avec une organisation planifiée et des actions collectives et des vraies grèves sur nos lieux de travail. C'est comme ça qu'on peut gagner.
Le savoir et en discuter avec ceux qui nous entourent nous donne ce qui suit ; Nous ne désespérons pas avec l’idée de "Depuis combien d'années nous faisons cette grève, mais nos revendications n'ont pas encore été données.", et nous développons la vision de « Nous devons vraiment nous organiser pour arrêter le travail, afin de faire entendre notre voix plus fortement et montrer notre sérieux » et nous planifions une véritable grève qui apportera des gains à partir des lieux de travail.
La grève est la meilleure école des travailleurs, et ses meilleurs élèves sont ceux qui s'organisent sur le lieu de travail de manière disciplinée.